Échos du Sérail : « Hautes Instructions » à l’Autel des Chantres du Chaos

Échos du Sérail : « Hautes Instructions » à l’Autel des Chantres du Chaos

Les « Hautes instructions » présidentielles suscitent de vifs débats au sein de l’opinion publique camerounaise. L’affaire MINSEP/FECAFOOT en est une illustration flagrante, mettant en lumière les tensions autour de ce mécanisme de gouvernance.

Contexte des Hautes Instructions

L’expression « Hautes instructions » désigne les directives émises par le Président de la République, relayées par le Secrétariat Général de la Présidence (SGPR). Cependant, une partie de l’opinion accuse le Secrétaire Général, Ferdinand Ngoh Ngoh, de gouverner en lieu et place du Président Paul Biya. Ces critiques allèguent que le SGPR utilise l’expression « sur hautes instructions du Chef de l’État » sans l’aval du Président, allant jusqu’à évoquer une possible vacance de pouvoir.

L’Affaire MINSEP/FECAFOOT

La controverse a été relancée le 2 avril 2024, lorsque le Ministre des Sports et de l’Éducation Physique (MINSEP), Narcisse Mouelle Kombi, a désigné Marc Brys comme entraîneur des Lions Indomptables sur « Haute Instruction du Président de la République ». Cette décision, fondée sur l’article 9 alinéa 2 de la convention de 2015, a provoqué une vive opposition de la FECAFOOT, dirigée par Samuel Eto’o. Deux camps se sont formés : ceux qui soutiennent Eto’o, voyant en lui un libérateur contre les « fausses Hautes Instructions », et ceux qui défendent la légitimité des directives présidentielles relayées par le SGPR.

Impact et Conséquences

Cette affaire, bien qu’ancrée dans le domaine sportif, soulève des questions cruciales sur le fonctionnement de l’État de droit au Cameroun. Les « Hautes Instructions » présidentielles ne peuvent être remises en question que par le Président lui-même. Le SGPR agit selon une délégation de signature, assurant la liaison entre la Présidence et les autres institutions républicaines.

Réactions et Perspectives

Le Cameroun, État moderne, dispose de mécanismes pour résoudre de tels différends. La querelle entre le MINSEP et la FECAFOOT aurait dû se régler dans les tribunaux compétents, plutôt que dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Cependant, cette affaire est exploitée pour alimenter des rumeurs de vacance de pouvoir, dans un contexte de veille électorale.

Les détracteurs cherchent à provoquer une crise de confiance et à créer un désordre propice à des ambitions antidémocratiques. Ces agissements sont considérés comme une menace pour l’État de droit et doivent être traités avec fermeté.

Le débat autour des « Hautes Instructions » reflète des tensions politiques et institutionnelles profondes. La clarification des rôles et des responsabilités est essentielle pour préserver la stabilité et la crédibilité de l’État camerounais.

Bertin Metsengue

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